Les formes théâtrales aux XVIIe et XVIIIe siècles
1 Le théâtre au XVIIe siècle
La tragédie classique
• Son action se déroule dans l’Antiquité ou à l’époque biblique. Les personnages, de haut rang, sont pris entre des passions contraires. Les pièces, composées de cinq actes, sont écrites en vers.
• Corneille et Racine en sont les deux grands représentants. Pour Corneille, la tragédie doit traiter d’« une action illustre, extraordinaire... » et montrer « quelque passion plus noble et plus m le que l’amour ». Racine met en scène des personnages « ni tout à fait coupable[s], ni tout à fait innocent[s] », en proie à des passions qui les déchirent.
• La règle des trois unités (pas plus de 24h, un seul lieu, une seule action) s’impose. Son respect est le critère de réussite d’une tragédie. La règle de bienséance interdit de représenter sur scène toute action violente. La vraisemblance est essentielle : rien ne doit détourner l’attention du spectateur pour que la catharsis puisse s’effectuer.
• La tragédie s’intéresse à la déclamation des acteurs plus qu’aux jeux de scène ou aux décors.
La tragi-comédie
Elle présente un dénouement heureux. Il peut y avoir des accessoires. L’exemple le plus connu est Le Cid de Corneille.
La comédie
• Son action se déroule à une époque et dans des lieux proches du spectateur. Les personnages appartiennent à la bourgeoisie ou à la petite noblesse. La relation maître-valet est souvent centrale. La comédie peut être en prose ou en vers, en cinq ou en trois actes, voire un seul acte. Molière en est le grand représentant. Pour lui, « l’emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes » (Préface du Tartuffe, 1664).
• Si la farce est uniquement comique, les « grandes comédies » de Molière mêlent aussi comique et tragique. Ainsi Dom Juan, pièce complexe au carrefour du baroque et du classicisme, comporte des scènes de farce, de comédie, mais aussi de tragédie.
• La comédie est visuelle : le comique de gestes, les déguisements,