Traduction article de The Economist 2012 : Let them stay, let them in
Laissons-les rester, laissons-les entrer
Un domaine dans lequel Mr. Obama a fait le bon choix.
Tout le monde sait que le système d’immigration américain est mal en point. Ils renvoient beaucoup trop de personnes compétentes–des scientifiques et des ingénieurs qualifiés d’un côté de l’échelle salariale, et de l’autre des agriculteurs. Et ils laissent 11 millions de personnes- la majeure partie étant des immigrants hispaniques illégaux qui ont travaillé aux Etats-Unis souvent pendant des années et pourtant qui ont peur que quelqu’un ne frappe à leur porte suivi de la récapitulation de leur expulsion dans un pays auquel ils n’appartiennent plus – pour vivre à l’intérieur de ses frontières mais dans l’ombre.
Lors de son premier mandat Barack Obama a promis à plusieurs reprises une réforme complète. Cependant plusieurs fois il l’a repoussée. Cette semaine le paysage politique a changé. Le 28 janvier dernier un groupe de huit sénateurs des deux parties a publié son plan de réforme sur lequel ils sont entrain de travailler pour en faire un projet de loi à grande échelle. Un jour suivant, Mr Obama prit position dans un discours décrivant les grandes lignes de son propre projet, et menaçant de proposer son projet de loi au Congrès s’ils ne réagissaient vite. Dans leurs schémas respectifs, aussi bien les sénateurs que Mr Obama, ils ont rencontré la première épreuve de cette réforme qui s’impose : offrir une voie vers la citoyenneté à la grande majorité des 11millions. Les critiques vont dénoncer cette « amnistie » comme une capitulation aux criminelles mais c’est toujours beaucoup mieux que de forcer de façon générale toutes les personnes respectueuses de la loi à vivre dans un état constant et incurable de désordre. Et l’amnistie ne sera pas sans condition : les sans-papiers devront payer une amende élevée et attendre un certain temps avant d’obtenir la citoyenneté. Mais pendant ce temps, ils