La différenciation retardée Introduction :
Le défi des entreprises de production et manufacturières est de concilier la demande croissante de diversité de la part des marchés et le besoin de maitrise de la productivité, afin de résister à la pression concurrentielle.
Par essence, ces deux objectifs sont opposés, car la diversité amène la fragmentation des séries et lots de production, la multiplication des changements d’outillage, réglages, les pertes de matière induite sur les fabrications successives, qui au final dégradent la productivité.
Or pour se maintenir sur ces marchés, l’entreprise doit non seulement répondre au besoin de diversité, mais y répondre de manière économiquement viable pour faire face à la pression concurrentielle.
Pour concilier ces objectifs antinomiques, on introduit un point de découplage à partir duquel la production se diversifie et avant lequel on bénéficie de l’effet d’échelle de la communauté, on parle ici de la différenciation retardée.
Le concept de la différenciation retardée a été présenté pour la première fois pendant les années 50 après avoir remarqué que les produits commencent à se différencier quand ils s’approchent du point de la pénétration de la commande ou le point où les produits sont associés à une commande d’un certain client.

1) DEFINITION
On peut définir la différenciation retardée comme le processus au cours duquel un ensemble de produits chemine, tout en gagnant de la valeur ajoutée, le long d’une chaîne de fabrication qui reste commune à tous aussi longtemps que possible.
Le marché et la demande ne cessent de changer nécessitant ainsi une diversification des produits et biens offerts aux clients qui nécessite à son tour la diversité du système et des chaînes de production : accroissement des réglages, des changements d’outillage, baisse des séries. Cette diversité au niveau des séries de fabrication peut entraîner une perte en productivité.
C’est ici où intervient la