THEODORE JOUFFROY
DU SCEPTICISME
Q.1 :
L’intelligence est convaincue qu’il est dans la nature de l’Homme de voir les choses telles qu’elles sont. Si elle se trompe parfois, alors la faute n’est pas à chercher è cette nature mais aux conditions (matérielles) auxquelles elle est soumise dans la vie.
Pour pouvoir prouver la fausseté d’une affirmation, il faut d’autres faits qui contredisent cette apparente vérité. En d’autres termes ; reconnaître une erreur, signifie simultanément que notre intelligence est véridique. Au moment où notre intelligence obtient la notion d’une réalité quelconque, elle conçoit que cette notion peut être conforme ou non conforme à la réalité connue. Conforme signifie qu’elle est vrai, non conforme traduit sa fausseté. Si la raison (de l’intelligence) regarde comme vraie une notion, alors la certitude de cette notion est prouvée.
Q.2 :
Pour éviter que l’intelligence (naturelle) soit abusée dans des cas particuliers, il faut des conditions qui, une fois remplies, prouvent la véracité de cette connaissance. Par ce fait s’agit-t-il de démontrer que l’intelligence n’est pas trompeuse dans sa nature. Et pourtant, n’y a-t-il personne qui pourrait nous assurer que notre intelligence n’est pas naturellement