Theories economiques
(Petit guide de présentation)
1) Concurrence, marchés, réglementation
Théorie de la capture ou économie positive de la réglementation
L'autorité réglementaire est vénale et soumise à l'influence des groupes de pression. Il n'est plus le garant de l'intérêt général. La réglementation est ici analysée comme un service échangé entre les décideurs politiques et les fonctionnaires (offreurs) et les dirigeants des entreprises (demandeurs).
Les offreurs cherchent à maximiser leur chance de réélection ou à obtenir de futurs postes dans les industries qu'ils ont sous leur tutelle. Les demandeurs souhaitent de leur côté se protéger de la concurrence, en particulier étrangère. Cette approche est connue sous le nom de théorie de la capture de la réglementation, parce que le réglementeur devient un agent entièrement au service des intérêts des entreprises. Pour limiter l'action des groupes de pression, les tenants de cette école préconisent une solution radicale qui consiste à retirer à l'État le droit de réglementer.
(Stigler)
Économie publique normative
L'autorité réglementaire a pour objectif l'efficacité économique. Elle est soucieuse de l'intérêt général.
L'existence de défaillances (bien public, externalité, monopole naturel) du marché, mis en évidence dans le cadre de l'économie du bien-être, justifie l'intervention publique. L'État doit donc par la réglementation influer sur le comportement des firmes et des consommateurs. Sa démarche est normative, elle vise à atteindre une allocation des ressources optimale de type paretien (situation dans laquelle on ne peut améliorer le bien-être d'un individu sans détériorer celui d'un autre individu, optimum de premier rang). Despote bienveillant, assimilé à un planificateur parfait, l'État n'est contraint ni par des difficultés de collecte d'information, ni par des capacités de calcul limitées. Il est de ce fait considéré comme infaillible. Un exemple de cette réglementation est