Thème: le sujet cours: le désir
(livre requit: "Philosophie Terminale L"Alain Marchal)
I\ Désir et sensibilité
1\ Sensibilité irascible et sensibilité concupiscible
Platon dans ''Le mythe de l'attelage ailée du Phèdre'' propose une division en trois partie de l'âme humaine avec la raison (Nous) comme cocher, le cœur (Thumos) siège de la volonté et du courage symbolisé par un cheval blanc relativement docile et enfin la sensibilité désirant (Epithumia) à l'origine des mouvements désordonnée de l'attelage représenté pour sa part part un cheval noir, laid et rétif. Le récit platonicien permet de placer l'expérience du désir comme une expérience de la désunion puisque nos facultés qui devrait normalement fonctionner en harmonie se retrouve finalement en opposition les une avec les autres.
L'intuition platonicienne a été reprise par Aristote puis par la scolastique médiévale qui verra dans les deux chevaux, les deux parties de la sensibilité humaine. Le cheval blanc correspondra alors à la sensibilité irascible par laquelle chacun de nous réagit à ce qu'il lui semble difficile par des mouvements divers tel que la colère, l'audace, voire abattement dans les cas où la difficulté semble insurmontable. Le cheval noir sera interprété en terme de sensibilité concupiscible par laquelle nous réagissons à l'agréable. C'est en cette faculté que se situe le désir qui se définie strictement comme un mouvement vers un bien à venir dont nous espèrerons obtenir finalement la jouissance.
Stendhal dans son traité ''De l'amour'' nous aide à mieux comprendre le conflit du désir et de la raison en mettant notamment en avant le rôle à l'œuvre dans le processus de cristallisation ''Ce que j'appelle cristallisation, c'est l'opération de l'esprit qui tire de tous ce qui se présente la découverte que l'objet aimée a de nouvelles perfections''.
Ainsi le désir et notamment le désir amoureux idéalise la personne aimée, en même temps celui qui éprouve le désir devient aveugle par rapport à