3.3. L’érosion 3.3.1. De la montagne à la surface d’aplanissement L’érosion est un phénomène d’usure des roches. Les reliefs montagneux sont peu à peu remplacés par des surfaces plus ou moins planes, de faible altitude, appelées surface d’aplanissement. Les différents agents d’érosion n’agissent pas isolément, mais sont organisés en systèmes. Dans chaque système, l’agent principal d’érosion (qui dépend des conditions climatiques) est aidé par d’autres agents contribuant à désagréger les reliefs, à les décomposer chimiquement. Dans un processus d’érosion, il y a trois phases bien distinctes: I. une phase d’attaque des roches. Les roches sont attaquées mécaniquement ou chimiquement. II. une phase de transport des débris rocheux par le vent, l’eau, la mer. III. une phase d’accumulation. Les débris transportés s’accumulent pour former un cône de déjection, une plaine, un delta. Ils se déposent aussi dans des cuvettes sous-marines. Ce sont, dans ce cas, des sédiments. 3.3.2. Quelques agents d’érosion et leurs actions 3.3.2.1. L’action de la chaleur et du froid (I) C’est ce qu’on appelle la désagrégation. Ce résultat est obtenu principalement par le biais des variations de températures et par le gel. a) Les variations de températures OÙ? Les variations de températures entre le jour et la nuit sont d’autant plus fortes que l’atmosphère est plus pauvre en vapeur d’eau. Presque nulles sous l’équateur, elles augmentent pour atteindre le maximum sous les tropiques, et diminuer dans les zones tempérées et polaires. Dans les déserts, les surfaces rocheuses sont ainsi soumises à de fortes variations de température. Les blocs de roche se fracturent; simultanément ils pèlent et perdent de grandes écailles superficielles (désquamation). Leurs formes tendent à s’arrondir. COMMENT? Les roches superficielles exposées aux rayons du soleil se dilatent pendant la journée, alors que les roches intérieures ne se dilatent pas. La nuit, les roches chauffées se refroidissent à nouveau. Ces