Théorie raciale nazie
I / La notion de race
1) Valeur raciale et hiérarchie
2) Herrenvolk corrompu
3) Eugénisme
II / L’anti-race : le Juif
1) Définition du Juif selon Hitler
2) La lutte contre le Juif
3) Évolution de la pensée antisémite hitlérienne
III / Le Lebensraum
1) Les origines
2) Espace vital et géopolitique
3) Les objectifs et application
Pour comprendre la force des théories raciales nazies menées par Hitler, il faut remonter à la première guerre mondiale et le traumatisme qu’a connu l’Allemagne après leur défaite et la signature du traité de Versailles, un traité humiliant pour les Allemands. Pour Hitler, la défaite apparaît comme le résultat d'une trahison de l'arrière, dont la révolution allemande de novembre 1918, complotée par l’internationale bolchevique juive, est le symbole. Il acquiert alors la conviction qu'il faut regagner les ouvriers à la nation et que les classes dirigeantes ont fait faillite. Il en déduit les principes stratégiques qui doivent le guider. Il faut considérer une conciliation avec l'Angleterre et l'Italie, en complément de l'alliance avec l’Autriche-Hongrie. En parallèle, il faudra d'abord abattre l'ennemi héréditaire, la France, avant de se retourner contre la Russie à l'Est, pour la conquête de l'espace vital. Et surtout éviter une guerre sur deux fronts dont l'issue lui paraît fatale.
La défaite est interprétée comme l'aboutissement d'une guerre menée par les Juifs, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Le racisme et l’antisémitisme se mêle alors à la politique. Une conviction va finir par s’imposer dans l’esprit des défenseurs du régime, scientifiques et agitateurs, bureaucrates et hommes de main, stratèges et meurtriers en uniforme. Tous se persuadent que le métissage racial représente un danger important, un facteur de décomposition sociale, qui menace la pureté raciale du