Thérèse, nouvellement Desqueyroux, sort tout juste de la Cour où une ordonnance de «non-lieu» a été prononcée. Tandis que son père et son avocat discutent, Thérèse se figure l'angoisse de retourner auprès de Bernard, son mari. Comment lui expliquer toute l'affaire? Comment se comporter alors qu'elle a l'impression de blesser, de trahir et de couvrir de honte toute la famille? Sur le chemin du retour, Thérèse se remémore tous les faits, ce qu'elle fut, pour mieux préparer ce qu'elle devra expliquer à Bernard. L'angoisse lui prend à la gorge à chaque fois qu'elle revient à la réalité, elle l'étouffe. Elle revient sur toutes les relations qu'elle entretenait avec Anne de la Tarve, et aussi avec son mari. Dans ses souvenirs, elle retrace le vécu d'Anne et se rappelle son bonheur avec Jean Azévédo. Elle se souvient aussi que la famille lui avait demandé de lui parler afin de la ramener sur la bonne voie, celle du mariage avec le fils Deguilhem. Thérèse prend conscience à quel point elle a souffert de cette demande, de ce bonheur d'autrui, de cette vie avec Bernard. Mais ses pensée se poursuivant, elle se rappelle que la famille avait tout fait pour la convaincre elle, Thérèse Desqueyroux, d'inciter Anne à un voyage qui la ferait réfléchir. Pendant ce voyage, Thérèse se souvient d'avoir été harcelée par Bernard d'aller parler à Jean Azévédo. Repoussant toujours le moment, c'est celui-ci qui lui est venu intempestivement. Rencontrant Jean par hasard sur un chemin, elle ne peut que se rappeler à quel point elle en est demeurée émerveillée. C'était le seul homme dont elle acceptait le fort esprit. Mais Jean finit par quitter les environs. C'est à ce moment qu'Anne revient de son voyage et qu'elle demande à Thérèse où il est. Malgré les dires de Thérèse, Anne ne la croit pas et va presque la renier. Ce souvenir rappelle à Thérèse qu'il ne reste plus que deux heures avant que Bernard ne la juge, avant qu'elle ne parvienne à Argelouse. Toujours dans ses souvenirs, Thérèse