Thérèse raquin, analyse des personnages masculins
Portraits physiques et moraux des deux personnages masculins de roman, afin de mettre en valeur leurs oppositions :
Camille est un jeune homme de « vingt ans » (chap.II, lg.18), gâté par sa mère à cause de sa santé fragile (chap.II, « coup sur coup toutes les fièvres, toutes les maladies imaginables, lg.20-21 ». « Arrêté dans sa croissance », il demeure « petit et malingre » (chap.II, lg.26-27). Une certaine « faiblesse » (lg.29, chap.II) émane de sa personne. À cause de cela, il n’étudie pas de toute son enfance et demeure « ignorant » (chap.II, lg.40). Il est également profondément égoïste (chap.II, « égoïsme féroce », lg.55). Laurent, quant à lui, ami d’enfance de Camille, est décrit comme « grand » et « fort » (chap. V, lg. 36) par le narrateur. Il émane de lui une « beauté sanguine » (chap.V, lg.39). Des expressions telles que « joues pleines » (chap.V, lg.38) et « le poing fermé … aurait pu assommer un bœuf » (chap.V, lg.43) montrent sa bonne santé et sa force. Il paraît également « tranquille » et « entêté » (chap.V, lg.45). Ses deux personnages nous apparaissent donc comme deux hommes radicalement opposés, du point de vue physique comme du point de vue moral : Camille incarne la faiblesse, la maladie, tandis que Laurent représente la force et la santé. Cependant, une inversion se produit à la mort de Camille. En effet, ce dernier prend le dessus sur Laurent, car celui est consumé par le