Thérèse Raquin de Zola
Sa vie Thérèse et Camille sont élevés comme frère et sœur, elle dut prendre les mêmes médicaments que celui-ci.
Quand la famille va déménager dans le passage du Pont-Neuf, Thérèse déteste immédiatement ce quartier, p29 « Quand Thérèse entra dans la boutique où elle allait vivre désormais, il lui sembla qu'elle descendait dans la terre grasse d'une fosse. Une sorte d'écœurement la prit à la gorge, elle eut des frissons de peur » car elle préfère la campagne, p23 « Quand elle était seule, dans l'herbe, au bord de l'eau, elle se couchait à plat ventre comme une bête, les yeux noirs agrandis, le corps tordu, près de bondir. Et elle restait là, pendant des heures, ne pensant à rien, heureuse d'enfoncer ses doigts dans la terre ».
Elle prit sa place derrière le comptoir avec Mme RAQUIN. Puis, quand il commença à y avoir les rendez-vous du jeudi, on voit qu'elle déteste aussi cela, p36 « Les soirées du jeudi étaient un supplice pour elle. […] Toutes ces têtes-là l'exaspéraient. Elle allait de l'une à l'autre avec des dégoûts profonds. ».
Puis l'irruption de Laurent dans sa vie va tout bouleverser, elle assistera à toutes les séances de peintures pendant lesquelles Laurent peindra Camille, p48 « Depuis que le portrait était commencé,
Thérèse ne quittait plus la chambre changée en atelier. Elle laissait sa tante seule derrière le comptoir ; pour le moindre prétexte elle montait et s’oubliait à regarder peindre Laurent. » . C'est à la fin des séances de peintures de Laurent que commencera leurs aventure, p52 « Puis, d’un mouvement violent, Laurent se baissa et prit la jeune femme contre sa poitrine. Il lui renversa la tête, lui écrasant les lèvres sous les siennes. Elle eut un mouvement de révolte, sauvage, emportée, et, tout d’un coup, elle s’abandonna, glissant par terre, sur le carreau. Ils n’échangèrent pas une seule parole. L’acte fut silencieux et brutal. »