Théâtre orphée
I. Cadre de travail Les pistes de travail peuvent s’échelonner de la "simple" lecture à voix haute (qui s’avère en réalité beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît) à la dramatisation du texte et sa mise en espace. La frontière entre ces paliers reste souple et sujette à discussion, mais dans tous les cas, la lecture est adressée, ne serait-ce qu’au "public classe". Pour permettre cette adresse au public, certaines conditions minimales sont à remplir : - la compréhension globale est assurée, les épisodes de l’histoire sont mémorisés - la lecture est préparée en plusieurs fois, - l’articulation et l’intensité sont suffisantes - l’acte de lire/dire s’inscrit dans une démarche de partage Pour cela, quelques règles empruntées au langage théâtral doivent être étudiées : - inscrire le texte dans un espace qu’il convient de définir, « l’espace scénique» ou espace de diction (contours, entrées, sorties,…) et la place du public (ou de l’auditoire) - aborder la musicalité du texte : rythme de lecture, silences, ton, intensité - explorer ses capacités respiratoires et vocales, identifier et explorer quelques domaines émotionnels - explorer sa voix et prendre conscience de son corps en mouvement dans l’espace - improviser et rejouer : proposer, éliminer les pistes qui ne satisfont pas Le groupe de travail, où chacun est tour à tour acteur et observateur, est nécessairement bienveillant : l’enfant apprend ici la remise en question et la critique constructive, sans que soit oubliée la dimension ludique du jeu théâtral. Cela signifie que sont aussi bien exploitées les erreurs que les réussites et que la performance individuelle n’a pas lieu d’être dans cette démarche. L’importance du nombre d’élèves dans une classe conduira ici à privilégier les situations où le travail est collectif et/ou en groupes en évitant de laisser