Tigre
Lors de la réunion du Conseil stratégique des industries de santé, Nicolas Sarkozy a annoncé le lancement d'un fonds d'investissement dans les biotechnologies, abondé par le Fonds stratégique d'investissement (FSI) et des industriels, à hauteur de 140 millions d'euros.
Le FSI apportera 52 millions d'euros, soit 37% du total du fonds, baptisé InnoBio et dirigé par Laurent Arthaud.
Lors de la réunion du CSIS, les industriels du secteur, français et étrangers, se sont engagés à contribuer au fonds lancé, pour soutenir les entreprises de biotechnologie qui se développent sur le territoire français, a indiqué le président de la République, saluant un secteur appelé à "créer des emplois à très forte valeur ajoutée".
La création du fonds avait été déjà évoquée à plusieurs reprises par des membres du gouvernement.
Dans le domaine des biotechnologies, la réunion a aussi abouti à la décision d'ouvrir le capital de la filiale biotechnologique du Laboratoire français de fractionnement et des biotechnologies (LFB), jusqu'ici détenu à 100% par l'Etat.
Marquant son désir de "maintenir l'emploi industriel" en France, M. Sarkozy a déclaré que la France allait "soutenir les industriels acceptant que les génériques de leurs médicaments soient produits en France quelques semaines avant l'expiration de leur brevet", une pratique jusqu'ici impossible.
Au cours de la réunion du CSIS, à laquelle ont pris part les ministres Christine Lagarde, Valérie Pécresse, Roselyne Bachelot et Christian Estrosi, les industriels de la santé se sont aussi engagés à doubler le montant de leurs investissements dans les partenariats public-privé pour la recherche biomédicale d'ici trois ans.
Parmi d'autres mesures de soutien au secteur, le CSIS a par ailleurs entériné le principe d'un développement de la bioproduction en France.