Acte I scène 2 : la tirade de Dom Juan
Introduction : C’est une tirade très importante pour réfléchir sur le point de vue de Molière par rapport à Dom Juan. Il met en évidence son panache, son éloquence, et lui donne en cela une dimension plus complexe que les précédents (ce personnage est inspiré par un certain nombre de grands seigneurs libertins de l’époque. Molière disait par exemple « on n’a rien fait si l’on n’a pas peint les gens de son siècle). Mais d’un autre côté Dom Juan est immoral, cynique, cela est masqué par un vernis rhétorique (Dom Juan s’amuse à se justifier). Problématique : derrière cet enthousiasme se cache une stratégie de manipulation (qu’est-ce qui se cache derrière cet enthousiasme ?) I. Un éloge paradoxal de l’infidélité (1ere technique : dévaloriser la fidélité)

a) Dévalorisation de la fidélité par les images employées

« S’ensevelir », etc. : la fidélité apparaît être une tombe/prison, la fidélité ne sera pas naturelle, c’est pourquoi c’est un faux honneur (inversion des valeurs sociales habituelles).

b) Séduction naturelle è hommage à la beauté

« Un beau visage » : synecdoque de la personne. Idée d’éblouissement et donc de séduction

c) Valorisation de la liberté de l’infidèle

Ampleur du mouvement, des exclamations. Tirade selon la rhétorique latine ; exclamation « non, non », élargissement de la perspective finale avec « Alexandre ». Dom Juan est donc un libertin qui ne se préoccupe pas de la morale mais uniquement du principe de plaisir.

II. La dimension héroïque du combat amoureux (2eme technique : valoriser la séduction)

a) Le réseau métaphorique guerrier

Champ lexical de la bataille : tributs », logique guerrière, « réduire », « rendre les armes », « forcer pied à pied » : séduction comparée à un siège militaire, « triompher de la résistance ».

b) Aspect hyperbolique de la tirade

Exemple archétypal d’Alexandre le grand,