Tit prince intro
Cette narration est segmentée en 27 chapitres de longueurs inégales, qui ont chacun une grande cohérence interne mais qui n'ont pas forcément un grand rapport avec le chapitre directement précédent ou suivant.
Ceci vient du fait que chaque chapitre aborde un thème qui lui est propre. Il se présente presque comme une fable indépendante ayant une valeur symbolique, allégorique ou métaphorique.
Le double sens des mots crée des clés d'écriture extraordinairement poétiques comme on en rencontre de nombreux exemples dans la littérature française. Par exemple, le vent devient le sanglot long d'un violon pour Paul Verlaine ou encore le cancer du poumon un nénuphar chez Boris Vian. Ici aussi, pour bien comprendre le message, il faut faire sauter le code.
Remplacez " mouton " par " amitié ", " serpent " par " mort ", " fleur " par " Amour " ou " femme " selon les cas, " baobab " par " conflit ", " renard " par " Sagesse ", etc. et vous obtiendrez une lecture tout à fait différente, assurément moins poétique mais beaucoup plus porteuse d'un message philosophique à l'adresse des adultes.
Alors, Le petit prince, qu'est-ce que c'est ? (Car jamais je ne lâche une question quand j'en tiens une !...)
Ne serait-ce une manière de miscellanées (analectes) comme Les entretiens de Confucius où chaque sous-partie délivrerait un message particulier ? Pourquoi pas ? Mais auquel cas, quels seraient ces messages renfermés dans chaque chapitre ?
Voici une interprétation que je vous propose pour les