Titi
Cocteau préconise au contraire une poésie du quotidien, consistant non à privilégier des éléments du réel choisis pour leur supposée qualité esthétique, mais plutôt à renouveler le regard porté sur l’environnement le plus prosaïque, afin d’éclairer sa beauté propre, son identité. Les termes employés par le poète pour qualifier cette transfiguration appartiennent au réseau lexical de la lumière : " un éclair ", " elle dévoile ", " une lumière qui secoue sa torpeur ". Ils renvoient à une activité sensorielle pleine : " voir ", " entendre ", " nous ouvre les yeux ", " nous débouche les oreilles ". La poésie telle que l’envisage Cocteau suppose donc une opération de transfiguration évoquée sous la forme de l’injonction à la fin du texte : le poète est celui qui procède à une transmutation du langage, qui vivifie les lieux communs.
Vous commenterez le texte " La bicyclette "(texte C) à partir du parcours de lecture suivant :
Etudiez comment s’effectue dans le poème la métamorphose d’un objet quotidien.
Montrez comment l’ensemble des ressources poétiques (rimes, rythmes, sonorités, réseaux lexicaux, images… ) est utilisé pour créer un effet d’harmonie et de sérénité.
La première étape du parcours se fixe sur la manière dont la bicyclette, rencontrée au hasard d’une déambulation, retient le regard du passant. L’élève doit donc montrer comment le poète traduit par un flot d’images la métamorphose de cet objet