Titre
D’une part La Bruyère dénonce le comportement du goinfre Gnathon il n’est nommé que une seule fois par son prénom puis appelé « il » jusqu'à la fin de son portrait on peut donc en déduire qu’on ne voit que lui par son comportement répugnant qui est dégradé par la suite aux lignes sept et huit « ne se sert que de ses mains ; il manie les viandes, les remanie, démembre, déchire » comme-ci il était pressé ou peur qu’on les lui retire. On constate que Gnathon est vu comme un animal de ferme qu’on engraisse par l’utilisation de « râtelier » (ligne quatorze). Cependant n’ayant aucune information sur sa situation sociale on peut quand même deviner que Gnathon est un bourgeois ou un noble car il est présent malgré son manque de principes à un diner et au champ lexical de la nourriture souvent évoqué comme « les viandes » (ligne sept).
D’autre part, La Bruyère fait un portrait à charge dénonciative, Gnathon est un personnage égocentrique car « il ne vit que pour soir » (ligne première), « ne connait de maux que les siens » (ligne vingt-quatre) il se voit comme le centre du monde, il y a que sa personne qui l’importe et s’accapare tout (lignes seize et dix-sept) « il n’y a dans un carrosse que les places du fond qui lui conviennent », (ligne dix-neuf) « il les prévient dans les hôtelleries » et par l’utilisation du superlatif « se conserver dans la meilleure chambre le meilleur lit » (ligne vingt ». L’auteur fait l’usage d’antithèse dans le portrait du personnage comme : « pour soi/tous les hommes », « seul celle/deux autres », « embarrasse tout le monde/ne se contraint pour personne » et « la sienne/l’extinction de l’homme » pour montrer qu’il est tout autant égoïste. Il est aussi caricaturé quand il mange « dégouttent