La première partie du roman «Le libraire» (publié en 1961), raconte l’histoire d’un homme, Monsieur Jodoin, nouvellement employé dans une Librairie qui, à l’époque, est hors du commun. Selon l’ordre chronologique des actions, le personnage principal se rend au bureau de placement gouvernemental après deux mois sans emploi. C’est à ce moment qu’un ancien condisciple offre à Monsieur Jodoin un poste à La Librairie Léon située à St-Joachin. Ce dernier accepte et déménage donc dans sa nouvelle ville peu de temps après. En arrivant, il se trouve une petite chambre à louer appartenant à une prénommée Mme Bouthiller : femme curieuse, mais à la fois discrète. De caractère insociable, Monsieur Jodoin se fait très discret et évite la plupart des conversations.

Le personnage principal commence donc son emploi en tant que commis à La Librairie Léon. Il apprécie son gérant, Léon Chicoine, et ne semble pas avoir d’affinités particulières avec aucune de ses collègues; Mlle Galarneau, Mlle Placide et Mlle Morin. Le rayon de Monsieur Jodoin, les «livres profanes», rend celui-ci très peu occupé. Presque jamais personne ne s’y présente, ce qui fait d’ailleurs plaisir au personnage ; il en profite pour dormir et ça lui évite de converser. Ce dernier finit toujours ses soirées Chez Trefflé, une buvette où il boit de la bière jusqu’aux petites heures du matin. Le personnage ne semble jamais dégager de joie de vivre, répond aux questions de ses clients de la façon la plus courte possible et si celles-ci se montrent trop répétitives ou trop complexes, il ne se gêne pas d’envoyer les clients promener.

C’est alors qu’il se passe un événement qui chamboule le reste de l’histoire. Le 31 mars, après sa journée de travail, Monsieur Jodoin se retrouve seul avec Monsieur Chicoine à la librairie et ce dernier désire lui parler dans son bureau. Le gérant se met à demander des questions hors de l’ordinaire au commis par apport à sa collection de livres. Monsieur Jodoin, toujours aussi