Titrisation au maroc
Etat des lieux et perspectives
Executive Summary
L’ingénierie financière n’a de limites que dans l’imagination des financiers qui l’animent. Cette dernière a accouché durant les années 70 d’une technique financière attrayante, fruit de l’assouplissement de la réglementation des marchés financiers d’un côté et du développement des outils de communication d’un autre. Une technique qui, durant quatre décennies a connu un développement fulgurant pour représenter en 2008 un marché global de 815 Billions de Dollars.
Née aux États-Unis en 1970, la titrisation s’y est développée de manière considérable. Elle constitue à l’heure actuelle l’une des composantes majeures du système financier américain. D’abord exigée par un réel besoin, l’apparition de la titrisation a été favorisée par un environnement juridique et financier américain libéral.
Selon Vernimmen, la titrisation (Securitization en anglais) se présente comme étant un Montage financier qui permet à une société d'améliorer la Liquidité de son bilan. Cette technique a été vilipendée au lendemain de la crise financière de 2007 et avec elles les financiers qui en ont profité pour réaliser des profits bien au-delà de ceux du marché, sous les yeux ébahis d’un investisseur plus soucieux de rentabilité que de risque. Il est clair que ce mode de financement de l’économie est en partie responsable de l’éclatement de la crise des subprimes, mais son utilité –qui n’est plus à démontrer- nous oblige à y accorder plus d’attention.
Présentée comme une solution pour les difficultés de financement rencontrées dans la plupart des pays et notamment dans le secteur du logement, sa mise en place se heurte dans la majeure partie des cas à la réglementation accrue de la sphère financière. C’est le cas par exemple de l’Allemagne et de la France, où la réglementation en vigueur ne favorisait aucunement la naissance et le développement d’une telle innovation.
Le Maroc fait partie des pays s’étant