titus
Certes compétent, il est aussi aigri car Vespasien et Titus l'ont écarté du pouvoir ; il est de plus violent et autoritaire : il se fait appeler « seigneur et dieu », « empereur très saint » et même « Jupiter ». La seconde partie du règne tourne à la tyrannie. Domitien persécute les philosophes, les astrologues, les juifs, les chrétiens (son cousin Clemens ?) et surtout les sénateurs : certains, accusés de lèse-majesté, sont contraints au suicide ; d'autres complotent (Saturninus en 89). L'empereur s'appuie alors sur les chevaliers, qu'il met au-dessus des affranchis à la tête des grands services de l'État.
Cette époque est aussi marquée par des guerres. Agricola poursuit la conquête de la Bretagne, Frontin bouscule les Chattes (83), et l'Empire s'agrandit de l'angle Rhin-Danube, les Champs Décumates. En Afrique, les Nasamons sont battus. Mais le roi des Daces, Décébale, vainc le légat de Mésie, Oppius Sabinus (85), puis le préfet du prétoire, Cornelius Fuscus. Malgré la victoire de Tettius Julianus aux Portes de Fer (89), Domitien préfère traiter.
L'armée est humiliée, les sénateurs ont peur : ce contexte facilite le complot de Domitia Longina, l'impératrice, et de Petronius Secundus, le préfet du prétoire : Domitien est poignardé le 18 septembre