Toast à la patrie
« Ubi bene ibi patria » : là où je suis bien, c’est ma patrie.
Cette citation latine anonyme définit la notion de patrie sous un angle d’ouverture. Précédant les concepts de nation et de pays, elle souligne que la patrie n’existe pas formellement, primairement, dans un quelconque texte de loi mais bien dans le cœur des gens.
Etre patriote demande ainsi d’aimer son pays alors que trop aimer son pays peut mener au nationalisme, qui est une négation du respect et de l’amour.
Pour se sentir bien quelque part, il faut y mettre du sien, il faut s’engager à agrémenter ce quelque part des conditions les meilleures. Comme toute chose agréable ou presque, elle ne devient vraiment désirable que lorsque partagée.
Etre patriote demande ainsi non seulement d’aimer son pays mais aussi et surtout ses concitoyens, dans le respect de la diversité des personnalités, des cultures, des origines.
Sur le fond, la patrie est un hymne à la liberté pour qui sait bien s’y sentir, ubi bene ibi patria. On ressent toutefois à ce niveau de la réflexion une cautèle d’importance, à savoir l’obligation d’assumer ses responsabilités.
Etre patriote demande ainsi d’accepter de limiter sa liberté où commence celle des autres, de forger ses valeurs – essentielles – à l’airain de celles de la majorité, à comprendre que le bonheur ne peut être un fait égoïste.
Ces éléments ne vous sont pas inconnus, mes Chers Frères, puisqu’ils sont également des fondements importants de notre ordre. Au-delà des mots, ils sont réconfort et lumière : en effet, qu’est-ce qui est plus important que de savoir aimer, partager, respecter et de se savoir aimé, intégré, respecté ?
Sachons ainsi chérir notre Chère Patrie, terre d’ouverture, de sécurité et d’abondance. Sans être parfaite, puisqu’elle reste finalement le miroir de nos propres réalités d’hommes, elle nous permet toutefois de vivre depuis des lustres dans