Perdican
C’est le fils du Baron, et le cousin de Camille. Bien élevé, il a reçu une éducation de qualité à Paris et est devenu Docteur. Il est âgé de 21 ans. Il a le discours éloquent et les manières raffinées, et fait preuve d’une intelligence sans pareil : « la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries, qu’on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps » Acte I, Scène 1. Il est également décrit comme un personnage « gracieux », un véritable « livre d’or ». C’est une vraie perle rare, un« diamant fin des pieds à la tête ».
Mis à part sa beauté intellectuelle, Perdican est également doté d’une beauté physique, ce qui lui donne un immense succès auprès des femmes. Comme il le confesse à Camille, ce « jeune et galant seigneur » a eu des maitresses à Paris, tellement nombreuses qu’il ne se souvient même pas de leurs noms. C’est le Dom Juan de Musset, il est maitre de toutes les stratégies nécessaires pour amadouer les femmes : la douceur, la séduction, le beau-parler: « tout ce qui te plaira, de tout ce qui peut passer sur tes lèvres sans leur ôter ce sourire céleste que je respecte plus que ma vie. » (Lorsqu’il séduit innocemment Rosette la deuxième fois où les deux se baladent dans le jardin) ; et même le latin. Ainsi, pour quelqu’un comme Perdican il est difficile de s’attacher à une seule femme; et on peut donc déduire que son amour pour Camille est pur et véritable : « Ton amour m’eût donné la vie…Ne quitte pas le château demain….Reste ici quelques jours, laisse-moi espérer… » Acte II, Scène 1. Il tient tellement à elle que même si elle ne veut pas entendre parler de mariage, il insiste pour qu’ils demeurent amis.
Mais aussi grand qu’est l’amour que ressent Perdican pour Camille, ainsi sont son ego et son amour propre. Perdican est également un homme prétentieux et sûr de lui, et ce sont ces vices qui le rendent orgueilleux. Il ne peut accepter qu’une femme ait le dessus sur lui comme Camille : « Quel empire a donc pris sur moi