Référence : LEJARS T. Le cimetière celtique de La Fosse Cotheret, à Roissy (Val-d’Oise) et les usages funéraires aristocratiques dans le nord du Bassin parisien à l’aube du IIIe siècle av. J.-C., Cahier II - 2000/2001, Thème 6 - Cultes, rites et religions, p.264-269. La fouille à Roissy, au printemps 1999, d’un important ensemble funéraire daté de la fin du IVe siècle av. J.-C. et du début du IIIe marque une étape décisive dans la recherche et la connaissance des élites gauloises établies dans le nord du Bassin parisien[1]. Cette découverte et celle réalisée un an auparavant au Plessis Gassot (Val-d’Oise)[2], une localité située à quelques kilomètres seulement, jettent un éclairage nouveau sur une région encore mal connue. Leur analyse devrait permettre, à terme, non seulement une meilleure connaissance de la culture matérielle mais également de mieux comprendre, à travers le cérémonial et le mobilier funéraire, la manière dont ces gens envisageaient leur rapport à la mort et se donnaient à voir aux vivants. Le cimetière de La Fosse Cotheret est situé au nord de l’aéroport, à proximité d’une zone archéologique dense, qui présente toutes les caractéristiques d’un habitat gaulois de plaine. Cet établissement reconnu sur 8 ha n’a pu être fouillé. Cependant, plusieurs sondages ont été effectués, livrant des indices significatifs d’une structuration de l’espace (fossés rectilignes, fosses et trous de poteaux) et des traces d’activités domestiques et artisanales (scories...). Les éléments de datation, peu nombreux, indiquent que l’occupation, dans sa plus grande extension, se prolonge jusqu’à la fin de la période gauloise. 1. L’espace funéraire La distance qui sépare l’habitat de la zone funéraire est d’environ 80 m. Le cimetière forme un ensemble homogène tant du point de vue spatial que du point de vue chronologique. Si les tombes sont proches les unes des autres et régulièrement réparties, elles sont peu nombreuses et concentrées sur une surface qui n’excède guère 200