Nous avons pris notre mal en patience, apéro, petits gâteaux, nous avons refait le monde…puis enduits de la tête aux pieds de lotion anti-moustiques, pantalons et T-shirts à manches longues, excitées comme des gamines qui partent en randonnée avec leur classe, nous nous sommes dirigées vers la plage. Deux lampes torches, un appareil photo, au cas où…
La nuit était un peu trop sombre, même après un petit moment d’acclimatation, nos yeux mal habitués avaient encore peine à voir quoi que ce soit. Le vent qui était de la partie, nous a gentiment protégé des moustiques, mais brouillé notre ouïe, impossible d’entendre quoi que ce soit. Zut, et zut, la marée était prévue pour 2h du matin, et il n’était que 22h, avec les petites impossible de partir plus tard, 3 et 5 ans, habituées à dormir à 20h, heureusement l’excitation de la chasse les gardait éveillées… Nous avons marché le long de la plage des Hattes un petit moment.
Puis, deux grosses traces sur le sable, mon cœur se serre, j’allais peut être en voir une, une réelle, comme celle des cartes postales et des films animaliers, mais cette fois, là devant moi, nous remontons doucement dans le noir, sans un bruit, la chasse commençait à être très très intéressante. Un trou énorme dont on ne pouvait deviner que les contours s’ouvrait là, devant nous, en haut de la butte de sable, et au milieu, un énorme bout de bois. Notre copain nous prévient qu’elle est là, heu, là où, il y a rien, je crois que l’apéro a été un peu trop arrosé.
Il prévient qu’il va allumer la lampe de poche, de bien regarder, et là, sous mes yeux de gamine ébahie, je l’ai vu, une grosse tortue verte, en train de creuser son trou pour y pondre ses œufs. Une masse imposante qui lentement, brassait le sable pour parfaire le nid dans lequel elle allait abandonner sa centaine de balles de ping-pong, les recouvrir et repartir péniblement vers la mer pour jouir d’un repos mérité.
Nous la laissons après avoir balayé une dernière fois l’arrière de sa