Tourisme au maroc
Le 28 avril 2011, au coeur de la place Jamaa El Fna, un terrible attentat secoue le café Argana. Adil Othmani, jeune homme de Safi, aurait fait exploser un sac contenant une bombe, entrainant ainsi 18 morts dont des enfants et des femmes enceintes, et 17 blessés, condamnés à jamais à porter les marques indélébiles de ce sombre jour (amputation, cécité,...). Sombre jour pour le tourisme marocain également qui, à son tour, ne pouvait éviter d’en porter des marques. La situation était jugée critique, de part les fortes baisses de la demande touristique sur le marché marocain et les taux élevés des annulations en 2011. En effet, et mise à part la ville d’Agadir qui a connu une évolution des nuitées de l’ordre de 11%, toutes les autres destinations ont succombé. Les demandes sur Fès chutent de 13%, Ouarzazate de 6%, Marrakech de 4% et Tanger de 3%. Pour le seul mois de mai 2011, Marrakech avait enregistré une baisse de 23% des nuitées. Ceci étant dit, supposer que l’attentat d’Argana était le seul élément déclencheur de la crise est une thèse bien simpliste. Ce recul était la résultante, d’une part, d’une conjoncture économique internationale peu favorable et, d’une autre part, du printemps arabe et des mouvements de manifestations, représenté principalement au Maroc par le mouvement du 20 février. Ceci a fait que sur une échelle plus globale, c’est-à-dire par rapport à l’environnement méditerranéen et surtout arabe, le Maroc avait connu tout de même une saison moins dramatique que celles d’autres pays. Ainsi, alors que le Maroc avait compté un recul du chiffre d'affaires de 28 %, la Tunisie avait enregistré une baisse de 40% et l’Egypte de 42%.
Il n’en demeure pas moins que le rôle primordial que peut jouer le tourisme en tant que secteur favorisant le développement économique et social au Maroc n’est plus à prouver. Nous pouvons le considérer en tant qu’une source principale de créations d'emplois dans un grand