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Interne Groupe France Télécom 1
Discours de Stéphane Richard
Nous sommes réunis aujourd’hui pour travailler sur ce projet. La première chose que je veux vous dire, c’est que ce projet et cette réunion d’aujourd’hui, c’est à la fois une nécessité et, je crois, une grande chance. C’est d’abord une nécessité parce que le moment de l’histoire de l’Entreprise dans lequel on est aujourd’hui, nous commande en effet de nous interroger, de nous réinterroger sur notre avenir. Didier Lombard l’a dit, nous sommes certainement au début d’un nouveau cycle dans notre industrie, avec l’avènement du numérique qui est devant nous. Certaines tendances qui se sont accélérées ces derniers mois et ces dernières années doivent nous amener à nous reposer des questions de fond sur l’avenir de cette industrie. Je crois que c’est aussi peut-être la fin d’un cycle dans l’histoire de France Télécom. Ces dernières années ont été marquées par l’épisode de 2002, cette crise très forte, très intense que l’Entreprise a connue. J’ai rejoint le conseil d’administration à ce moment. Je l’ai donc vécue à ma façon aussi, dans les mois qui ont suivi. L’enchaînement des plans rendus obligatoires par cette crise a permis de restaurer les équilibres au sein de l’Entreprise. Ces dernières années – et je crois qu’il faut encore en rendre hommage à Didier Lombard – les grands virages stratégiques, les grands choix stratégiques, ont été bien pris et bien négociés. Mais aujourd’hui, nous devons incontestablement écrire une nouvelle page dans l’histoire de l’Entreprise. Il va falloir écrire ensemble le nouveau France Télécom.
Ces dernières semaines, ces derniers mois, nous avons connu un phénomène étrange par certains côtés, en France. Nous avons appelé cela une crise sociale. Il ne faut pas s’y tromper. Ce n’était pas une crise sociale classique. Cela n’a pas été une confrontation habituelle entre des salariés ou des