Il n’y a pas beaucoup de figures féminines dans le roman, cependant les deux sœurs Sainte-Colombe jouent un rôle important dans l’histoire, et notamment Madeleine, qui est au cœur du roman.

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I. Rapprochements entre les deux soeurs

Bien que Toinette soit souvent jalouse de sa sœur parce qu’elle est la cadette, elles grandissent toutes deux dans une atmosphère tendue, sombre et froide, sans mère, et privées de l’affection d’un père. En effet, celui-ci se renferme dans l’isolement, n’acceptant pas la mort de sa femme. Elles apprennent vite à devenir autonomes et indépendantes, et cherchent toutes deux l’estime de leur père, grâce à l’apprentissage de ce qu’il affectionne : la viole. Les deux sœurs sont donc tout le temps en compétition.

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II. Oppositions entre les deux sœurs

1. Les oppositions physiques

- Madeleine a quatre ans de plus que Toinette, elle est donc l’aînée. Elle est décrite comme plus mince et plus grande que sa petite sœur.

Lorsqu’elle tombera malade, elle deviendra extrêmement maigre : « ses fesses maigres » ; « aussi légère qu’un coussin », « yeux creux », «mains maigries », « joues creuses ».

- Toinette est la plus jeune des deux filles. Elle est décrite comme ronde et épaisse, ses seins, comme le fera remarquer Marin Marais sont plus gros que ceux de sa sœur.

2. Les oppositions morales

- Madeleine est plus timide, sage, discrète, fluette, réservée et sensible que sa sœur. Elle peut même paraître assez soumise face aux colères de son père (« elle ne se plaignait jamais »). Elle semble dans le livre, appartenir bien plus au courant Janséniste, ou même religieux que sa sœur cadette. Madeleine est au cœur de roman, elle est la figure tragique. Elle a en effet une vie de souffrance, accentuée par la mort de sa mère, la recherche en vain (pourquoi « en vain » ?) de l'affection de son père, déception amoureuse avec Marin Marais, perte de son enfant mort-né, maladie et suicide pathétique.

Elle est la fille