Tous les matins du monde
Introduction : Dans ce roman écrit par Pascal Quignard en vue d’une adaptation cinématographique de Cornaud qui voulait faire un film se présentant sous le règne de Louis XIV. La relation entre Sainte Colombe et Marin Marais se solde par un échec, mais Madeleine sert de médiatrice dans cette relation maître/élève à moitié consumée. Nous découvrons un personnage énigmatique, extrêmement fragile, dont la vie est un sacrifice.
I. Deux natures différentes.
1. Dans le roman.
Madeleine est particulièrement sensuelle, les premières marques d’érotisme sont évoquées par Sainte Colombe (Chap 7). Cette énergie érotique que le père dissimule se communique rapidement à Madeleine : physiquement elle ressemble à sa mère, mais moralement et psychologiquement elle ressemble à son père, c’est la raison pour laquelle elle reproduit ses réactions érotiques, comme si elle servait de relais, de médiatrice (n’apparait pas dans le film). Elle est détentrice de l’érotisme, car à chaque fois qu’elle voit Marin Marais elle dégrafe son décolté, mais on ne peut pas dire qu’elle soit réellement attachée à lui (personnage tragique, marquée du sceau de la soumission, elle s’incline devant son dessein : morale Janséniste). Son comportement érotique apparaît régulièrement et sera relayé par Sainte Colombe (apparition de sa femme), et l’explosion a lieue avec Toinette qui imite sa soeur → Madeleine détient l’érotisme. La scène d’érotisme entre Toinette et Marin Marais est remplacée dans le film par la scène du poisson. Il y a une attitude érotique dans le roman qui n’apparait pas dans le film ; cet érotisme de Madeleine semble partagé par Toinette qui n’éprouve aucun regret # film qui va générer une adversité entre les soeurs. L’intimité que recherche Madeleine n’est pas exclusive, c’est une femme de partage à travers la manifestation de son érotisme, Toinette en est exclue.
Madeleine est d’une nature assez effacée bien que très