Tout les matins du monde
L’art naît souvent d’une douleur ou d’une perte. Cet adage concerne bien Tous les matins du monde car sans la perte de l’objet aimé, l’art n’aurait pu s’exprimer de manière aussi intense. La perte et l’art intimement liés chez les maîtres : •Sainte Colombe est inconsolable quant à la perte de son épouse et s’en veut de ne pas avoir assisté à sa mort car il était retenu au chevet d’un mourant. C’est de cette perte que naîtra l’essentiel de son œuvre. •Les multiples apparitions de son épouse défunte l’encouragent à continuer de composer de d’affiner son art car il entretient avec elle une sorte de conversation outre tombe. •Il commande une nature morte à son ami le peintre Baugin qui fait la réplique de la scène vécue avec son épouse,lors de son apparition : les gaufres, le vin, la carafe. Il garde secrètement ce tableau qui est le témoignage de ses « retrouvailles » avec son épouse. •Le peintre Baugin qui est à l’œuvre, lors de la visite de Sainte Colombe et Marin Marais, peint une nature morte, sorte d’allégorie de la vie et de la mort. Là aussi, on perçoit l’idée de la perte qui engendre l’art. •La perte de son statut de musicien donnant des concerts publics va inciter Sainte Colombe à se consacrer pleinement à son art et à en créer les thèmes majeurs. •La perte de sa fille Madeleine pousse Sainte Colombe à s’enfermer de plus en plus dans sa cabane pour composer même s’il ne joue plus guère. La perte et l’art intimement liés chez les disciples : •La perte de la mère fait que Madeleine et Toinette forment désormais un trio de violes avec leur père et malgré des débuts difficiles, les trois violes se produisent avec beaucoup de succès. •La perte de la viole brisée par Sainte Colombe plonge Marin Marais dans le désespoir. Mais de cette perte naît la complicité sans faille avec Madeleine qui lui transmettra tout son savoir-faire pour l’initier aux techniques