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Charlas », doivent oublier qu’il s’agirait de causeries paisibles au coin du feu. Pas plus que des soirées « Chez Pivot », à déguster devant la télé la saveur de quelques nouveaux livres commentés par leurs auteurs, un verre de vieil Armagnac à la main. Non ! Je veux convaincre d’entrée mes lecteurs que les soirées « Chez Charlas » ne relèvent pas du genre intimiste, avec une écoute attentive des arguments des uns et des autres, ponctuée d’échanges de politesses ! Des conversations ? Non ! Des confrontations !
D’abord la mise en scène. Un public de plusieurs centaines de personnes, voire un millier lors d’une soirée à Auch. Une tribune où sont alignés en rang d’oignons les membres de la « Commission Particulière » – j’en fais partie -, ainsi que les porteurs du projet : élus et direction du SMEAG1. « Commission Particulière » parce que spécifiquement désignée par la
Commission Nationale du Débat Public (CNDP) pour instruire l’objet « Charlas ». Pas de séance de ce type sans les technologies modernes de la sono et de la vidéo. Pas question non plus pour les membres de la Commission de somnoler lors d’un passage moins vif que les autres ou lorsque la lassitude prend tel ou tel, minuit passé : la caméra peut à tout moment capter votre visage et le fixer en gros plan sur les écrans ! Mais est-il possible de s’endormir dans la tension de ces soirées ?
Il s’agit d’un spectacle « complet », à la fois sur la tribune, sur le grand écran et dans la salle, où le public vit par moment des ambiances de tragédie antique, rythmés par de grands mouvements d’ensemble, des « broncas » plutôt que des « olas » ! Ainsi, lors de la première prise de parole de celui qui apparaît comme « le leader de l’opposition », Rémy Martin,
Président du Comité contre Charlas, une centaine de personnes se lèvent, « comme un seul homme », pour soutenir leur porte-parole : à l’évidence, ils ont répété ! Il