Toute prise de conscience est-elle libératrice ?
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© Hatier 2007
ts d’oral
Celui qui agit de manière inconsciente, et qui est incapable de savoir ce qu’il fait, peut facilement être conduit à des actions dangereuses, pour lui ou pour les autres. Il dépend de forces impulsives qui peuvent le mener n’importe où, et qui suppriment ses choix volontaires possibles. Au contraire, la prise de conscience de soi-même, et de ses actions, permet d’en évaluer les conséquences, et de savoir ce qui nous est bénéfique. Ce sont mes propres choix qui interviennent alors. De ce fait, il semble bien établi que la conscience puisse être libératrice. Mais, comme le montre la distinction entre la conscience et la spontanéité, une prise de conscience peut aussi conduire à entraver certaines de nos actions. Comment, par exemple, un mille-pattes pourrait-il arriver à se déplacer correctement, et rapidement, s’il devait réfléchir à la présence de chacun des membres qui le lui permettent ? Celui qui fait trop intervenir sa conscience ne devient-il pas timoré, et toujours à peser interminablement le pour et le contre, de la moindre action comme de la moindre pensée ? Pouvons-nous alors, véritablement, qualifier de libre quelqu’un qui est dans l’incapacité d’agir ?
La morale
La politique
Introduction
La raison et le ré
LA CONSCIENCE • SUJET
1
De manière générale, une liberté et une action ne s’inscrivent-elles pas dans une prise sur le monde, qui permet leur intervention concrète, mais aussi qui en limite l’étendue ? Autrement dit, la conscience et la liberté n’admettentelles pas des limites nécessaires, et ne faut-il pas considérer l’impact de ces limites sur l’émergence de la conscience ?
1. La conscience comme source de liberté
A. La conscience permet une prise de recul et un esprit critique La prise de conscience semble bien signifier une libération. Elle permet en effet de se sortir de