Toute vie mérite-t-elle d'être racontée ?
I)Qu’est-ce qu’une « histoire banale »?
-la vie d’un inconnu peut avoir un intérêt historique et sociologique car elle raconte une époque, un milieu, un métier, une idéologie;
-histoire proche des gens, qui touche: l’identification est plus facile; on choisit alors l’œuvre en fonction d’une ressemblance qui nous touche; d’un souvenir qu’elle évoque, d’un problème commun.
II)cependant, l’ouvrage perd sa valeur exemplaire:
-la banalité a des limites: elle peut susciter l’ennui. Si tout le monde se met à raconter une vie ordinaire, le récit de vie perdra vite tout intérêt.
-une vie extraordinaire permet de s’enrichir, de découvrir un destin unique. Le récit suscite le rêve, éveille la curiosité, élargit l’ouverture d’esprit.
III)La vie des « sans nom » peut brusquement devenir exceptionnelle.
- la rupture, le moment où la vie bascule, est particulièrement intéressant à découvrir, à analyser. Le récit peut prendre la structure du conte de fée ou au contraire sombrer dans l’horreur (voir « L’Adversaire » de Carrère). Le sentiment du lecteur est alors très fort : il se reconnaît dans le personnage et pense qu’il suffirait de peu de chose pour que son destin devienne le sien.
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|[pic]INTRODUCTION |
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|Depuis plus de vingt ans, le thème du « vécu » envahit la littérature. L’édition, la télévision et la radio livrent au public des tranches |
|de vie: témoignages divers,