Toute violence est-elle légitime dans un texte, du moment qu'elle se met au service d'une bonne cause?
Toute violence est-elle légitime dans un texte, du moment qu’elle se met au service d’une bonne cause ?
Depuis l’Antiquité, la littérature est une arme servant plus ou moins justement l’inspiration et les opinions des poètes, les exprimant parfois violemment. Depuis Homère dont les personnages s’insultaient jusqu’à Mauriac, jugeant que la violence fait partie des hommes. Cependant, on peut se demander si la violence est toujours légitime dans la littérature, même si elle se met au service d’une bonne cause.
La violence est-t-elle donc la réponse à tout ? Est-ce que par indignation, ou colère, ou encore offense par rapport à la cause que l’on défend, la violence doit apparaitre dans les textes que l’on écrit ?
Nous étudierons d’abord pourquoi il est tout à fait légitime d’être violent en littérature, puis pourquoi cela n’est absolument pas légitime, peu importe la cause défendue.
La violence est une vengeance. Elle est souvent utilisée par son auteur pour défendre sa cause, et attaquer en retour ceux qui l’ont attaqué en premier, comme dans le cas de D’Aubigné, en parlant du massacre de la Saint-Barthélemy, et critique violemment le roi Charles IX :
« Notre Sardanapale
Ridé, hideux, tantôt feu, tantôt pâle,
Spectateur par ses cris tout enroués servait
De trompette aux marauds […] »
Hugo pour sa part a écrit un recueil violent pour choquer, faire réagir, et donc atteindre un maximum de personnes. Il écrit d’ailleurs :
« Napoléon-le-petit est violent. Ce livre-ci sera violent. Ma poésie est honnête mais pas modérée. J’ajoute que ce n’est pas avec de petits coups qu’on agit sur les masses. J’effaroucherais le bourgeois peut-être, qu’est-ce que cela me fait si je réveille le peuple ? »
Comme le dit Hugo, la violence de son texte « réveille le peuple » car la population doit se retrouver dans son poème, et la violence est et a toujours été ce qui rapproche tous les hommes, comme le démontre