Les idées de F.W. Taylor sur l’Organisation Scientifique du Travail (OST) découlent des observations qu’il avait faites dans le monde industriel nouveau créé par l’apparition de la grande industrie (invention de la turbine à vapeur, du transport de l’énergie électrique à distance, de la production de l’acier par le procédé Thomas etc.). Ces observations portent essentiellement sur les procédés d’exécution. En fait, il a réfléchi sur l’organisation de l’atelier (shop management) et sur le processus de production. Son souci majeur était de comprendre les raisons pour lesquelles il était difficile de progresser la productivité dans les usines.

Les réflexions de Taylor avec son l’OST ont abouti à la mise au point du travail à la chaîne. Les tâches jadis exécutées par l’ouvrier ont été morcelées, parcellées, décomposées en des simples opérations et souvent répétitif. Déjà à ce niveau ci, l’ouvrier est réduit à un simple exécutant, à « un outil de travail ». On lui enlève la possibilité de réfléchir tout le long du processus de l’exécution de son travail. Car il y a une nette séparation entre la conception et la production (exécution).l’ouvrier est réduit à un automate qui exécute des tâches préalablement définies par les concepteurs. Tout ce qui lui est demandé c’est de produire plus, d’être performant dans un système de prime.

Avant l’avènement de l’OST, la productivité et la rentabilité des entreprises reposaient sur travail unitaire. En effet, du point de vue de l’exécutant (de l’ouvrier), le travail unitaire était intéressant. Il aiguise le sens des responsabilités, mais il occasionne de nombreuses pertes de temps pour passer d’un travail à l’autre. Aussi, il faut noter le fait que le prix de revient du travail unitaire est plus élevé que dans la fabrication en servie ou à la chaîne. De plus, la qualité de la production est parfois irrégulière.

Le travail en série a un avantage certain dans la mesure où le rythme de travail est plus soutenu et