Tpe histoire des plaies
L’art de soigner les plaies est aussi vieux que l’humanité : « Confronté à une nature hostile, soumis à des travaux manuels dangereux, engagé dans des conflits militaires incessants, l’homme ne cessa de se blesser […] ; inhérentes au genre humain, les plaies constituent probablement le plus ancien des problèmes chirurgicaux… » (C Régnier) Savoir quoi faire et comment le faire est le résultat de millénaires d’observation, avant que cela ne devienne un “art” médical. On connaît l’exemple de singes qui utilisent de plantes à vertus médicinales, et dont l’utilisation par le reste de la troupe se fait par imitation. On peut penser qu’il en fut de même chez l’homme, qui se transmettait ensuite les recettes de génération en génération. En quelques millénaires, les progrès ont été immenses, mais en ce qui concerne les pansements, c’est à partir du 19ème siècle que les choses se sont accélérées.
En Egypte ancienne:
Un des plus anciens documents retrouvés (une tablette datant de 3000 ans) énumère une liste de recettes à base de plantes (saule, sapin…), de substances animales (lait, serpent…) à utiliser sous forme de cataplasmes sur les blessures ; des corps datant de 2500 ans avant JC ont été découverts, comportant des fractures ouvertes traitées par contention. Voici quelques exemples de pansements utilisés à l’époque :
La plaie est recouverte d’une préparation à base :
• de miel, qui possède un pouvoir antiseptique en modifiant le milieu dans lequel se développent les germes
• de graisse ou de cire d’abeilles, adoucissantes et qui évitent l’adhérence du tampon de lin sur la plaie
• de liquides (huile, vin, lait, eau) qui servent d’excipients
• de fibres végétales absorbantes, des tampons de charpie
Le tout est maintenu par des bandelettes de lin bien serrées, qui assurent la contention des plaies béantes. Le nombre d’instruments chirurgicaux retrouvés dans les fouilles (sondes, curettes,