TPE : la depigmentation
Beaucoup de femmes Sénégalaises par exemple , dépensent une fortune pour ces produits dont le prix ne cesse de grimper. Ainsi , Coumba, une jeune ménagère sénégalaise, s’adonne à la dépigmentation de la peau. Elle avoue dépenser près de 35.000 francs CFA (53 euros) par mois pour s'acheter ces produits . D’autres font des mélanges aussi chers que dangereux pour avoir un teint clair en peu de temps. Ndémé déclare s’éclaircir la peau pour rivaliser avec sa coépouse qui a un teint plus clair. «Mon mari a épousé une femme peuhle, plus claire que moi. Je me dépigmente pour qu’il sache qu’elle n’a pas le monopole de la beauté », assure-t-elle.
Fatou Bintou, une ménagère, ayant arrêté de se dépigmenter depuis six mois, trouve que c’est une perte de temps et d’argent: «Je passais plus de 45 minutes pour m’enduire tout le corps de crème. Je dépensais 30.000 francs CFA [45 euros] le mois maintenant je ne dépense que 12.000 francs [18 euros] pour un lait de corps. Je ne regrette pas d’avoir arrêté.»
Ces témoignages nous apprennent deux choses :
Premièrement, que l’utilisation de ces produits sont appréciés, mais deuxiement , que ces produits peuvent être utilisés suite à un « complexe d’infériorité » qu’a subi l’individu. Ainsi Ndémé , se sentant inférieur avec une peau noire , décide de se dépigmenter dans le seul but de devenir blanche en ayant pour conviction qu’elle sera plus belle.
Enfin , cela montre une fois de plus que le blanc constitue bel et bien pour les noirs africains comme africaines , un modèle à suivre.
Par ailleurs, si la colonisation a marqué grandement les esprits jusqu'à aujourd’hui en y insérant l’idéologie et le mouvement de la dépigmentation,