Tpe sur les ogm
On trouve dans la directive européenne 90/220, rectifiée plus tard par la directive ultérieure, la définition suivante : un OGM est
« un organisme, à l'exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d'une manière qui ne s'effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle. »
Donc la définition légale montre déjà bien que ces OGM ne résultent pas d'un procédé naturel ... Cela peut sembler évident, mais plusieurs grands scientifiques, y compris du secteur public, le refusent. Ils continuent de ne pas voir de saut qualitatif entre le fait de faire une tomate avec un gène de poisson et le travail de sélection variétale du paysan. Ce travail a rendu possible l'adaptation de plantes à des milieux pour lesquelles elles ne se seraient probablement pas adaptées seules.
Par exemple, Jean-Marc Reichhart, responsable de l'Unité propre du CNRS Réponse immunitaire et développement chez les Insectes définit un OGM : « Textuellement, un OGM est un Organisme Génétiquement Modifié. Nous sommes tous des OGM par rapport à nos parents et nos enfants sont des OGM par rapport à nous.» Si tous les organismes sont des OGM, pourquoi s'en préoccuper ?
On pourra consulter une discussion approfondie des raisons de la cécité de tant de scientifiques. On peut aussi lire ci-dessous ce qu'écrit Hervé Le Guyader , spécialiste de biologie du développement à Jussieu, en parlant des morceaux de gène insérés pour la fabrication d'un OGM bactérien, végétal ou animal :
« La séquence n'est pas pourvue de toutes les caractéristiques biologiques ; c'est une molécule artificielle, fabriquée de la main de l'homme. Affirmer que faire un OGM revient à mimer la nature, comme on l'entend parfois, relève d'un double mensonge :
- le transfert horizontal de gène (c'est à dire le passage d'un organisme d'une espèce à un organisme d'une autre espèce), s'il est fréquent chez les archées et les eubactéries, n'est que très