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Entre les jeunes cow-boys, beaux et blancs, porteurs de progrès social et moral du mythe américain d'avant-guerre et les « losers » inadaptés dans un Ouest en pleine transformation, infirmes d'esprits et souvent de corps qui imposent leur violence désespérée dans le cauchemar américain des années VietNam, le western des années cinquante se révèle une période charnière extrêmement importante dans l'histoire du genre.
Bien sûr, ce terme générique de « Western des années cinquante » renferme un ensemble de productions très hétérogènes dont une bonne majorité, sur les écrans de cinéma ou à la télévision, continue tranquillement à véhiculer les valeurs traditionnelles d'une Amérique sûre d'elle et de son bon droit. Et si une nouvelle réflexion sur les hommes et les femmes qui ont bâti cette nation, si de nouvelles interprétations de l'histoire de l'Ouest voient le jour, ce n'est l'affaire que de quelques uns. Hollywood, soucieux de conserver au western une popularité acquise sur les pistes déjà mille fois parcourues du mythe triomphant, ouvre avec une parcimonie méfiante, ses plateaux aux trublions qui proposent un autre regard sur le héros westernien sans peur et sans reproche, le Peau-rouge cruel et fourbe, la femme aimante et soumise,