Traditions et modernites des fleurs du mal
Alliance entre "Tradition et Modernité" en référence avec : "Le premier des modernes et le dernier des classiques", ce qui laisse entendre que les "Fleurs du Mal" sont partagées entre passé (classique, beaucoup de choses du côté classique de la forme : sonnet et alexandrins) et avenir (moderne, sujets innovants : la ville, le choix des images : métaphores, images audacieuses et originales).
La prosodie traditionnelle des "Fleurs du Mal", n'est pas particulièrement audacieuse, vers en alexandrins, décasyllabes et octosyllabes : côté pas très novateur. Des vers impairs sont présents uniquement dans "L'Invitation au Voyage" : ressemble presque à des décasyllabes. Baudelaire est attaché au sonnet : "Parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense", Lettre, 1860 (idée partagée par Edgar Allan Poe). Autre forme utilisée : Le Panthum, dans le poème 47, "Harmonie su soir".
Dans tous les cas il reste fidèle à la strophe, surtout au quatrain, et aussi au système d'alternance des rimes : "Il est évident que les rhétoriques et les prosodies ne sont pas des tyrannies inventées arbitrairement mais une collection de règles réclamées par l'organisation même de l'être spirituelle et jamais les prosodies et les rhétoriques n'ont empêché les originalités de se reproduire distinctement", pour un Salon en 1859.
Entre Passé et Avenir : utilisation des figures bibliques, mythologiques et littéraires qui sont nombreuses dans le recueil, ce qui semble traditionnel mais il ne va pas leur consacrer des fresques entières, mais plutôt des petites touches : allusions personnelles à Baudelaire incluses dans les comparaisons, des métaphores comme dans "Don Juan", "Aux Enfers", "Le Cygne" (Andromaque, symbole de l'exil), "Le Flacon" (figure biblique métaphorique de Lazare).
Le symbole est utilisé et approprié pour décrire ce qu'il veut dire. Le vocabulaire est partagé entre passé et avenir ("haine", "cieux", "gouffre", "ennuie" =