Tragedie jp vernant
Résumez en deux cent cinquante mots (250 mots), plus ou moins 10%, le texte suivant, en vous attachant à mettre en valeur les idées essentielles et les articulations de la pensée de l’auteur.
Tout manquement à ces normes (par excès ou par défaut, sera gravement sanctionné. Par exemple, un résumé atteignant 300 ou n’atteignant pas 200 mots, sera noté zéro.
Donner un titre au résumé (les mots du titre n’entrent pas dans le décompte).
Mentionnez le décompte : repère formé d’un double trait // dans le texte écrit après chaque tranche de cinquante mots, décompte chiffré cumulatif (50, 100, 150 etc.) en regard dans la marge, total en fin d’exercice.
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Au cours du dernier demi-siècle, les hellénistes se sont surtout interrogés sur les origines de la tragédie. Si même ils avaient apporté sur ce point une réponse concluante, le problème de la tragédie ne s'en trouverait pas pour autant résolu. Il resterait à comprendre l'essentiel : les innovations que la tragédie attique a apportées et qui font d'elle, sur le plan de l'art, des institutions sociales, de la psychologie humaine, une invention. Genre littéraire original possédant ses règles et ses caractéristiques propres, la tragédie instaure, dans le système des fêtes publiques de la cité, un nouveau type de spectacle ; de plus, elle traduit, comme forme d'expression spécifique, des aspects jusqu'alors méconnus de l'expérience humaine ; elle marque une étape dans la formation de l'homme intérieur, du sujet responsable. Genre tragique, représentation tragique, homme tragique : sous ses trois aspects, le phénomène apparaît avec des caractères irréductibles. Le problème des origines est donc, en un certain sens, un faux problème. Mieux vaudrait parler d'antécédents. Encore devrait-on noter qu'ils se situent à un tout autre niveau que le fait à expliquer. Ils ne sont pas à sa mesure ; ils ne peuvent rendre raison du tragique comme tel. Un exemple