La tragédie est un genre dramatique qui a pris naissance en Grèce. Elle consistait à purifier l'âme des spectateurs, ceux-ci, en regardant une pièce tragique, doivent prendre comme exemple le mythe joué et ne jamais commettre les erreurs montrées sur scène. Depuis l'Antiquité jusque maintenant, les principales caractéristiques de la tragédie n'a pas changé: mise en scène de personnages hors du commun, une fin comprenant une ou plusieurs morts. Cependant, l'on ne s'est toujours pas mis d'accords sur la définition intégrale de ce genre. Certains courants disent que la tragédie est “un genre littéraire mettant en scène des personnages voués à la mort, subissant un destin ineluctable”. De l'autre côté, des écrivains comme Jean-Pierre Vernant, résistant français durant l'occupation allemande, affirme que la tragédie est “un genre littéraire qui place l'homme en situation d'agir”. Il s'agit donc maintenant dans un premier temps d'analyser cette définition donnée par Vernant, ensuite voir de ce qu'il en est pour la définition “quotidienne” et enfin, dans une synthèse, analyser à la fois le caractère contradictoire et le caractère complémentaire de ces deux définitions.
En se concentrant principalement sur l'Antigone d'Anouilh et de Sophocle, on peut dire que comme pour la plupart voire l'intégralité des pièces tragiques, le héros est toujours placé dans un dilemne qui l'oblige à choisir. En effet, pour le cas d'Antigone le personnage, dans la pièce d'Anouilh, Créon lui a donné la possibilité de choisir, soit elle renonce à l'enterrement de Polynice et elle sera épargnée, soit elle accepte de mourir pour l'enterrer. Et celle-ci a choisi la mort alors qu'elle avait une chance de pouvoir rester vivante. De même pour Hémon, qui au début reste puéril avec ses arguments affectifs, cherchant à sauver Antigone, partant de l'idée que la vie est importante, va finir par assumer totalement la mort. Mais ces choix ne sont pas “simples”, car dans chaque dilemne, les personnages