Traitement des eaux
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 1,5 milliard le nombre de personnes dans le monde ne disposant pas d'eau potable (100 millions dans la zone européenne), à environ 30 000 le nombre de personnes mourant chaque jour d'avoir bu une eau dangereuse ou de déshydratation et à 35 % les gastro-entérites (GE) aiguës dues à des virus transmis par l'eau. Ces quelques chiffres montrent l'importance des dangers pour la santé associés aux eaux, et la nécessité d'une évaluation des risques d'origine hydrique pour la définition de mesures préventives. Bien que la situation soit mieux maîtrisée dans les pays industrialisés, elle reste néanmoins fragile. La loi de santé publique a fixé en France des objectifs d’amélioration de la qualité des eaux en vue de diminuer les pathologies d’origine toxique (ex. plomb) ou infectieuse (ex. legionelloses) qui sont encore trop fréquentes dans notre pays. D’importance biologique capitale, à la fois matière première et aliment, l’eau, suit un cycle qui, des mers, lui permet après évaporation de retomber en pluie et d’alimenter les ressources en eaux superficielles et souterraines. Les divers usages de ces ressources, dont l’alimentation, la baignade, l’agriculture et l’aquaculture occasionnent des contacts directs ou indirects avec l’homme. Les eaux souterraines sont en principe les seules capables de fournir une eau naturellement pure, mais seules les eaux de surface permettent de disposer aujourd’hui de quantités considérables pour des consommations diverses. Ces ressources hydriques subissent des contaminations plus ou moins importantes, directement par les eaux résiduaires déversées dans le milieu naturel ou indirectement par le lessivage ou la percolation à la suite des épandages agricoles, à partir de sols industriels pollués, ou par la solubilisation de polluants présents dans des déchets stockés dans de mauvaises conditions. Les eaux de surface peuvent également véhiculer des