Traitement typha
Programme Régional d’Appui Sécurité Alimentaire Lutte Contre la Désertification Population et Développement
Une vraie alternative durable au bois-énergie
PRA/SA-LCD-POP DEV
Programme Régional de promotion des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel
(PREDAS) : +226 50 37 41 25 / 26
Fax: +226 50 37 41 32 email : predas@cilss.bf
Une publication de la Cellule Régionale de Coordination (CRC) CILSS 03 BP 7049 Ouaga 03 Burkina Faso
Conception graphique Barmou Idrissa Impression CILSS
avec le soutien de
Introduction
Le Typha australis est utilisé depuis longtemps en Afrique de l’Ouest, notamment par les femmes dans l’artisanat (vannerie) et l’habitat (clôtures). La cons-truction de plusieurs barrages sur les fleuves Sénégal et Niger a créée des conditions favorables pour sa pro-lifération rapide. Le Mali, la Mauritanie et le Sénégal sont ainsi confrontés à l’envahissement du typha, qui a colonisé notamment les zones aménagées de l’Office du Niger au Mali et de l’OMVS et la SAED en Mauritanie et au Sénégal. Le typha pose de nom-breux problèmes pratiques pour ces sociétés de déve-loppement agricoles et la population riveraine. Au lieu de considérer le typha comme une menace, on pourrait le prendre aussi comme une ressource durable en énergie. La vallée du fleuve Sénégal pourrait en effet produire annuellement en théorie une quantité de biomasse fraîche de 3 millions de tonnes par an. Cette quantité pourrait être transformée en environ 170.000 tonnes de charbon de typha1 , ou environ 50% de la consommation de charbon de bois du Sénégal2. Des essais de valorisation du typha ont été réalisés par le GTZ à travers son programme PERACOD au Sé-négal et par le PREDAS au Mali. Une unité pilote a été créée au Mali3 qui a permis d’expérimenter la car-bonisation du typha et l’agglomération du charbon ainsi obtenu en briquettes. Le PREDAS avait déjà financé une étude sur la valorisation énergétique en juin 2003 qui a démontré la