Je me tenais là, essayant de justifier mon existence puérile. Je me demandais ce que je serais devenu sans le secoure d’Alnac, cinq ans plus tôt. Je n’avais que huit ans à cette époque, mais ce souvenir restait gravé dans ma mémoire. Ce jour là, l’orage faisait rage au dessus de notre minuscule village. Il se situait à l’extrémité du monde, au fin fond des montagnes d’Asgord, et au plus profond de la forêt d’Impeldir. L’orage s’abattit sur nous en détruisant tous sur son passage. Nous, pauvres humains, apeuré et paniqué, courions dans tous les sens, luttant pour survivre. Alnac, lui, se trouvait au milieu du village, il restait calme aux milieux du chaos qui l’entourait. Tout cela créait un contraste époustouflant entre Alnac et celui du village. Moi, pour une raison inconnu, je me tenais à côté de cet homme, le regard plein d’espoir. J’observais intensément l’homme qui se dressait devant moi. Soudain, Alnac releva la tête. Et tous s’arrêta. Le monde semblait figé dans l’immensité de ca grandeur. Je continuais de regarder obstinément ce personnage qui me paraissait irréelle et immuable. Cet homme semblait être mon sauveur. Son immense manteau blanc était pareil à l’aura pourpre du feu. Ces cheveux noirs de jais volaient sur le haut de son crâne. On pouvait distinguer des larmes s’échapper de ces immenses yeux gis. Elles tombaient sans que rien ne les retiennent, comme si elles étaient désormais libre. Libre de glisser le long de ca joue, pour ensuite tomber vers l’infinie grandeur que le commun des mortels appels la mort. Elles se faufilaient vers leurs cercueils, que l’on appel communément la terre, pour ensuite s’envoler vers les cieux, ce que l’on nomme l’évaporation, pour enfin atterrir dans les nuages, dans le paradis. Mais certaines larmes détiennent trop de sel en elles, empêchant l’évaporation, elles restent donc en enfer le temps de purger ces fautes. Elles restent avec nous. Alnac regarda tout d’abord autour de lui, ne voyant que les