Traivail
TexteModifier
Le roman de Perceval est conservé dans quinze manuscrits : sept sont à la Bibliothèque nationale de Paris, deux à Londres et un manuscrit dans chacune des villes de Florence, Berne, Montpellier, Mons, Clermont-Ferrand, Édimbourg. La situation des manuscrits est telle qu'il est impossible de dreser un stemma permettant de voir quels sont les liens de filiation que l'on pourrait établir entre les manuscrits[B 1]
L’influence de PercevalModifier
Quoique Chrétien ne l’ait pas achevé, son roman exerça une énorme influence sur le monde littéraire du Moyen Âge. Perceval fit connaître le Saint Graal à une Europe enthousiasmée et toutes les versions de l’histoire du Graal remontent à lui directement ou indirectement. La plus célèbre des versions issues de Chrétien de Troyes est le Parzival de Wolfram von Eschenbach, l'une des plus grandes œuvres littéraires de l’Allemagne médiévale. L'œuvre de Wolfram a inspiré deux opéras de Richard Wagner: Parzifal et, de façon moins directe, Lohengrin. Un autre personnage dérivé de Perceval est le Gallois Peredur, fils d’Efrawg, héros d’un des trois romans gallois associés au Mabinogion.
Continuations du Conte du Graal
Quatre poètes au talent inégal ont repris l'histoire là où Chrétien l’avait laissée et ont essayé de la conduire jusqu’au bout.
Première Continuation
La première Continuation a ajouté au roman de 9 500 à 19 600 vers (selon les manuscrits). Elle a été autrefois attribuée à Wauchier de Denain et c’est pourquoi on l’appelle parfois encore Pseudo-Wauchier. Il existe une version courte, une moyenne et une longue ; la courte est la plus ancienne et la plus mal reliée au travail de Chrétien. Roger Sherman Loomis croyait que cette version représentait la vraie tradition du Graal, sensiblement différente de celle de Chrétien. Cette première Continuation comprend les aventures antérieures de Gauvain ; sa mère et sa grand-mère sont allées voir Arthur, car la sœur de Gauvain, Clarissant, doit