Trame conjugal kaufmann
Jean-Claude Kaufmann, sociologue Français né à Rennes en 1948, est le pionnier de la microsociologie et chercheur au CNRS. Auteur de La trame conjugale, analyse du couple par son linge, édité chez Nathan en 1992, il analyse des aspects de la vie quotidienne et plus largement de l’identité. Dans cet ouvrage il s’intéresse au couple et à sa formation, autour de l’exemple de la répartition des tâches domestiques. Avec l’aide de cette œuvre, nous tenterons de répondre à la problématique suivante : A travers l’analyse des tâches domestiques en quoi pouvons nous percevoir la complexité de la construction conjugale ? Nous y répondrons en deux points, tout d’abord l’aspect de la construction en abordant les notions de capital et de transmission des manières ainsi que la place de l’individu au sein du couple. Puis dans un second temps nous verrons la complexité à travers l’égalité impossible malgré des essais d’ajustement.
I. La construction conjugale.
A) Du capital à la transmission des manières. Dés son enfance, l’être humain intériorise des manières de faire et de penser en ce qui concerne « le propre et le rangé ». Chaque individu acquiert donc un capital que JC Kaufmann qualifie soit de positif soit de négatif. Pour lui, le capital devient négatif à partir du moment où il y a des contradictions qui proviennent des différents degrés d’exigence des individus. Par exemple, on n’accorde pas tous la même importance au rangement ou au repassage de certains vêtements.
A l’inverse, le capital positif pousse l’individu à agir, c’est ce que JC Kaufmann nomme « le plaisir du geste ». La répartition des tâches se fait selon les domaines dans lesquels ils sont reconnus et compétents.
Ce capital peut être conservé par l’individu tout au long de sa vie. Le modèle et les façons de faire de la mère sont intériorisés, d’abord critiqués par les filles en général pendant l’adolescence puis adoptés dans