Transplantation cardiaque
Dans quels cas peut-on être amené à transplanter un cœur ?
Historique :
La première transplantation cardiaque, le 3 décembre 1967, a été faite par Christian Barnard, chirurgien cardiaque au Cap en Afrique du Sud. Il est suivi par Norman Shumway aux États-Unis quelques mois plus tard. En France, ces pionniers sont les professeurs Christian Cabrol, Gérard Guiraudon et Maurice Mercadier. Les premiers malades ayant subit une transplantation cardiaque sont rares à avoir survécu plus de quelques semaines, essentiellement en raison du problème des rejets (réaction du receveur contre le greffon considéré comme un corps étranger). Dans les années 1970, la préservation des cœurs des donneurs grâce au froid permet d’effectuer le prélèvement à distance du lieu de la transplantation. Pendant les années 1980 les transplantations cœur-poumon ainsi que les premiers cœurs artificiels font leurs apparitions. En 1986, les professeurs Alain Carpentier et Gilles Dreyfus procèdent à la première transplantation d’un patient sous cœur artificiel.
Définition :
C’est le changement d’un cœur malade (cardiomyopathie : atteinte irréversible du muscle cardiaque, altérant l’éjection et donc la fonction de pompe du cœur), par un cœur sain. Elle consiste à greffer un cœur sain, provenant d’un donneur sur un sujet receveur avec rétablissement des connections vasculaires (artère aorte thoracique et pulmonaire entre autre).
Le donneur doit être génétiquement compatible avec le receveur pour éviter le rejet du greffon. Il est de façon systématique proposé un traitement anti rejet.

Protocoles :
Le prélèvement de la greffe se fait à partir d’un donneur sain en état de mort cérébrale clinique (AVP : accident de la voie publique, suicide,…). Un listing des malades cardiaques en attente de greffon est établit en fonction de la gravité des symptômes et la greffe sera réalisé si le donneur est compatible. Le greffon est transporté rapidement (3 à 4 heures maximum) dans la