Transport aérien facteurs de réussite
L’industrie du Transport arien, qui enregistre à peine 3% du trafic mondial, reste encore largement sous développé en Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest et du Centre. La plupart des compagnies aériennes africaines sont de petites tailles et peu rentables, les aéroports sont sous équipés, et les services de la navigation aérienne accusent des contre performances techniques et économiques qui ne rassurent guère les Etats.
Les séquelles de la disparition d’Air Afrique, et tout récemment d’Air Sénégal International encore vivaces dans nos esprits, ont produit la nécessité reconnue par tous, de la création d’une nouvelle compagnie aérienne, offrant des garanties de sécurité, et capable de répondre au besoin pressant de mobilité des populations, au désenclavement des régions isolées, au développement du commerce et du tourisme, en plus de sa stricte vocation commerciale. Les autorités sénégalaises, presse et pouvoirs confondus ont fait état de sa mise sur pied avec un capital social initial de 15 milliards de francs CFA affectant 64% au secteur privé, 31% à l’Etat du Sénégal à travers ses droits de trafic et la participation de ses démembrements, comme l’Agence des Aéroports du Sénégal (ADS), la Caisse de Dépôts et Consignations, le Port Autonome de Dakar, la Sénart Assurance et 5% octroyés gracieusement au futur personnel. L’intervention du secteur privé national a permis de lever le financement du capital nous dit- on. On parle de 17 milliards, montant au-delà de toute attente, soit environ 36 millions de dollars US.
Devant la situation où l’Etat du Sénégal est par ailleurs, absorbé par d’importantes priorités comme l’éducation, la santé publique, la sécurité alimentaire, l’accès à l’énergie et à l’eau…, il est alors tout à fait acceptable, voire naturel que les opérateurs privés portent l’ambition pour la création de la compagnie nationale.
Dès lors, il y’a lieu de saluer tout d’abord, la grande et généreuse vision du Président