Fret aérien : vers une ''dé-mondialisation'' ?
Par Anne Kerriou | Transports Actualités | 10/03/2009 | | Imprimer | Abonnement flux RSS | >
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Et si le plongeon récent du fret aérien n'était pas conjoncturel mais structurel ? C'est l'hypothèse émise par l'Association du transport aérien international (IATA) qui y voit peut-être un signe de "dé-mondialisation", tandis que le transfert du fret aérien vers le transport maritime se poursuit. Un transfert du fret aérien vers le transport maritime est en cours © K&N
Le sentiment d'impuissance ne cesse de se renforcer dans le fret aérien. Comme l'a rappelé Giovanni Bisignani, le directeur général de l'IATA, en ouverture du deuxième symposium fret de l'association du 2 au 5 mars 2009 à Bangkok, "après un déclin de 22,6% en décembre 2008 qui constituait déjà un choc, le trafic a à nouveau régressé de 23,2% en janvier 2009", soit le huitième mois de baisse (chiffres par zone).
Du coup, les dernières prévisions de l'IATA, qui évoquait en décembre 2008 une chute de 5% du trafic en 2009 et un chiffre d’affaires en retrait de 9% à 54 milliards de dollars, paraissent "bien optimistes". Comme le souligne la dernière étude économique de l'IATA sur le fret aérien, la situation de l'économie mondiale, tout d'abord, ne s'améliore pas, avec un repli du PIB mondial qui devrait atteindre 1,9%. "En supposant que l'on ait quasiment touché le fonds, la résorption des stocks prendra du temps", ce qui, selon l'IATA, signifie que le fret aérien pourrait au mieux diminuer de 15 à 20% dans les prochains mois.

Un plongeon cyclique ou structurel ?
Plus inquiétant encore : l'affaiblissement des volumes des marchés émergents. "La mondialisation des économies, la délocalisation de la production et l'établissement de chaînes logistiques globales ont permis une explosion des échanges mondiaux et du fret aérien dans les décennies passées.
Mais la question centrale pour le futur est de savoir si le plongeon récent du fret aérien