Travail et cohésion sociale
Le travail assure-t-il toujours la cohésion sociale ?
Introduction
Depuis l'apparition du capitalisme et son développement lors de la révolution industrielle, le travail semble être devenu le "grand intégrateur" de notre société.
Depuis une vingtaine d'années, la crise dans les PDEM s'accompagne d'une remise en cause du travail comme élément essentiel de la cohésion sociale.
A - Le déclin du travail en tant que facteur de cohésion sociale.
1. Les transformations de l'appareil productif conduisent au chômage et à la précarité...
- Le constat : de 1991 à 1994, le nombre d'actifs occupés a baissé d'environ 350 000 personnes. De 1983 à 1994, les emplois précaires ont plus que doublé et le nombre de chômeurs a cru d'un peu plus de 60% (document 4).
- La vulnérabilité : 7,8% des emplois sont instables et 28,4% des emplois stables sont menacés. Si les chômeurs de plus de deux ans représentent 5,2% des actifs, 40,2% d'entre eux sont pauvres et près de la moitié sont socialement vulnérables. Nous constatons donc que le rationnement de l'accès au travail entraîne exclusion et pauvreté.
2. ... et à la crise des autres éléments constitutifs d'une intégration par le travail.
On assiste à un affaiblissement de la cohésion sociale à cause de la baisse de la qualité du lien salarial (le travail est réduit à sa simple dimension productive) et de la crise du syndicalisme (document 2). "En schématisant... la zone de désaffiliation conjugue absence de travail et isolement social"
(document 5).
Ces éléments montrent donc que nous sommes dans une phase de mutations : la "civilisation" du travail est en crise (document 3). Le travail n'est plus suffisamment intégrateur, nous serions dans une société de simple "insertion" (document 6).
B - Mais le travail reste encore un vecteur privilégié du lien social.
1. La recherche d'un emploi stable demeure un objectif essentiel.
- Le travail est la source principale du revenu qui